Résumé :
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« Je ne peux pas mourir » ! Cette parole d'Emmanuel Levinas touche le coeur d une actualité, celle de notre rapport occidental à la mort, qui résume le contexte dans lequel la mort nous fait problème. C'est ce contexte qui permet aussi d'éclairer la difficile question des « fins de vie » sous nos latitudes. S'engage la bataille idéologique : puis-je ou non disposer de mon existence ? Des deux côtés, on invoque la dignité humaine, que ce soit pour réclamer le droit de « mourir dans la dignité » ou pour justifier l'interdiction de toute forme d'euthanasie au nom du « caractère sacré » de la vie humaine. La « dignité humaine » devrait-elle justifier tout et son contraire ? Il importe plutôt d'en élucider la notion et le fondement, en commençant par faire le clair sur les interprétations concurrentes et leurs implications pratiques. L'approche pluridisciplinaire de l'ouvrage favorisera une lecture critique au sein de laquelle différents points de vue s'inscrivent dans des moments distincts : Moment d'attestation, celui des praticiens aux prises avec la réalité des hôpitaux et des unités de soins palliatifs. Ils expérimentent au jour le jour le drame et la tragédie des passages de la phase curative à la phase palliative puis à la phase terminale. Moment d'information, d'analyse exégétique et critique, touchant notamment à l'état du droit. Moment de problématisation. De quoi et vers quoi ? Tout logiquement, en direction des fondements philosophiques, c'est-à-dire de ce qui justifie que l'on prenne telle ou telle décision importante concernant les soins, l'arrêt des soins, la fin de vie, voire l'arrêt de la vie. Créée par le laboratoire EISAI, la Fondation d Entreprise EISAI contribue au débat démocratique au travers de ses actions dont l'ambition est de « réfléchir » la Santé sur un mode transdisciplinaire et humaniste au-delà d'une vision strictement médicale ou économique.
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