Résumé :
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Que s'est-il passé depuis les années 1980 où le hip-hop venu des ghettos américains trouve d'autres racines en France ? Que se passe-t-il pour qu'il attire de plus en plus de public dans toutes les tranches d'âge et couches de la société ? Né au coeur des cités, revendiquant la place première de l'individu dans la société, le hip-hop a su se déplacer aussi vite que l'actualité sociale, économique, même si politiquement beaucoup reste à faire. Une des forces de cette discipline est de rayonner dans le monde entier, de Ramallah (Palestine) à N'Djamena (Tchad) en passant par le Kazakhstan, l'Algérie, Israël ou le Guatemala. Le hip-hop est enfant des médias et, bien avant Facebook, ses professeurs eurent pour nom la radio libre et la télévision. La rue, les galeries marchandes, les places demeurent les lieux d'entraînement et de transmission, auxquels s'ajoutent des studios professionnels dans différentes structures, scènes nationales, centres dramatiques et chorégraphiques nationaux, festivals, nouveaux lieux dédiés uniquement à cette forme de danse. Sous différentes formes, plus ou moins abouties artistiquement, le hip-hop est partout, du parvis de l'Opéra national de Lyon aux plateaux de télévision ou dans les video-clips. La danse hip-hop s'est imposée en une petite trentaine d'années. Même si elle était traitée de traîtresse par les adeptes du hip-hop « puro », elle a su conquérir les scènes et agrandir son audience, renversant le stéréotype de la banlieue triste, pauvre, inadaptée et délinquante.
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