Résumé :
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On cherchait l'endroit idéal, isolé, tranquille. Une nuit, j'ai eu l'idée : Irus ! L'île d'Anton était en vente depuis sa mort, mon père venait de trouver un acheteur, on ferait d'une pierre deux coups : on partirait dans un endroit génial, et après une histoire pareille, le type ne voudrait plus l'acheter, Irus... l'île du Bonheur serait à nous pour toujours. Et le grand saut, on le ferait comment ? Là, Vlad a eu l'idée du siècle. En douceur, impossible à louper : il suffisait d'attendre la marée. Il avait fait fort le Prince des Ténèbres... un moyen aussi simple, je n'y aurais jamais pensé. Pas de sang, de violence, de boîte crânienne éclatée, ni de grosse langue noire ou de corps bleu pendu à une poutre. Dommage, a dit Mishima qui aimait bien se la jouer gore. Il pensait déjà aux photos dans les journaux. Kim et moi, on aimait autant que ce soit clean, en plus on pourrait se regarder partir en se donnant la main, ce serait comme une estampe japonaise. Aborder le suicide des jeunes est un thème difficile à traiter, pour une auteure qui doit répondre à deux exigences : accrocher des lecteurs adolescents et leur faire comprendre les risques qu'ils courent - Ricochet.
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