Résumé :
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Malgré son état lacunaire, le Satiricon, dont est extrait Le Festin chez Trimalcion, est une oeuvre fondatrice, considérée comme le premier de tous les romans. C'est également la première oeuvre dans laquelle se donne à lire la langue parlée des affranchis. Dans ce roman à multiples rebondissements, Trimalcion organise un festin, auquel sont invités le narrateur Encolpe et ses compagnons. Des plats farfelus et surprenants s'y succèdent jusqu'à la nausée, alternant avec des intermèdes musicaux, acrobatiques ou poétiques et des récits cocasses. L'ensemble est savamment orchestré par Trimalcion, le tyrannique maître des lieux. La nouveauté du texte de Pétrone ainsi que son caractère sulfureux ont longtemps laissé le Satiricon au rang des livres qu'on lisait sans s'en vanter. Ce n'est qu'au XXe siècle qu'a été mis en avant son caractère littéraire, et particulièrement celui de la Cena Trimalcionis. Cette dernière fait en effet partie de la littérature de banquet, déjà bien illustrée dans la littérature grecque, et derriere les propos vulgaires tenus par Trimalcion et ses invités, les modèles "sérieux" (Platon, Horace...) ne sont jamais très loin.
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