Résumé :
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Je n'étais encore qu'un petit garçon et ce matin-là, j'attendais, assis sur un banc, à l'ombre d'un vieux filicium, à l'extérieur de l'école. Mon père me tenait serré contre lui, un bras passé autour de mes épaules. C'était un jour important, celui de la rentrée des classes. Le bâtiment avait l'air d'être sur le point de s'écrouler. Son unique porte, de travers, ouvrait sur une salle vide. Les deux enseignants s'étaient postés de chaque côté et accueillaient parents et enfants avec un large sourire - mais aussi une certaine anxiété dans le regard. Le Département de l'Éducation de la province de Sumatra avait en effet prévenu que, si l'école de Belitung comptait moins de dix élèves, elle serait fermée. Or nous étions neuf. Mais heureusement, à la dernière minute, ils seront dix et dans ce roman très autobiographique, nous allons découvrir l'histoire de ces garçons et filles, élèves d'une très pauvre école, dans un très pauvre village de la province de Sumatra. Ces gosses, dont les parents ne savent ni lire ni écrire, vont peu à peu découvrir la lecture, l'histoire, la poésie, les mathématiques, la musique avec un enthousiasme désarmant. Nous les voyons grandir, évoluer, Lintang le surdoué, Mahar le rêveur, Sahara la capricieuse, Ikal le narrateur et les autres, au fil de pages pleines de gaieté, d'humour et aussi d'émotion, car leur quotidien familial est souvent difficile. Le soir après la classe, ils doivent travailler comme balayeurs, coursiers, porteurs, pour ramener quelques roupies à la maison. Surnommés par leur institutrice "les Guerriers de l'arc-en-ciel", ils sont aujourd'hui, grâce à "Ikal" et à son livre de souvenirs, les écoliers les plus célèbres d'Indonésie.
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