Résumé :
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Renart est le maître des mauvais tours. Ysengrin le loup, l'ours Brun et même Noble, le roi lion, l'ont appris à leurs dépens. Parfois, Renart rencontre plus malin que lui et il est battu à son propre jeu par des animaux aussi inoffensifs que Chantecler le coq ! Toutefois ses victimes ne sont pas à plaindre : le goupil ne s'attaque qu'aux sots, aux avares et aux puissants... Sous le regard complice du conteur, Renart se moque du clergé et de la chevalerie. Le Roman de Renart propose une critique savoureuse de la société médiévale. Il y a le Moyen Age des cathédrales, des chevaliers, des princes, de la Sainte Ampoule et de la Sainte Epine. Et puis il y a le Moyen Age de ceux qui ont construit les cathédrales, adoré en silence la Sainte Epine, souffert par les chevaliers et les princes : les «vilains». Affreux, sales et méchants, comme disent le film et la chanson ? Plus ou moins mais aussi rusés, subtils, increvables, capables de faire franche lippée, rapine et dérision de tout. Leur héros, leur champion, leur Ulysse, c'est Renart dont les mille tours et aventures décrivent l'envers de la société médiévale et du monde courtois. Avec Renart, le vilain entrevoit sa revanche et «l'affreux nain» sera un jour Scapin, Figaro, Donald Duck, Mickey et même Charlie Chaplin.
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