Résumé :
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Mai 1519 : le roi François 1er chasse dans la forêt solognote, quand un messager l'informe de la mort de Léonard de Vinci, au Clos-Lucé. En apprenant la nouvelle, le jeune souverain éclate en sanglots : pour la seconde fois il a perdu son "père'. Le mécénat de François 1er dans la première moitié du XVIe siècle français est digne de celui de Laurent le Magnifique dans la Florence du Quattrocento. Que de poètes, d'artistes, d'érudits le "père des lettres" n'a-t-il pas protégés ! Clément Marot et Guillaume Budé, Jean Clouet et Benvenuto Cellini, Le Primatice et Clément Jannequin, etc. Une époque bénie des dieux, au centre de laquelle rayonna ce Valois magnifique qui se levait à Fontainebleau pour se coucher à Chambord. Mais la vie de François 1er fut aussi une série de coups de dés : il joua une partie haletante avec Henry VIII, Charles-Quint et le Turc Soliman le Magnifique. Après sa défaite de Pavie, c'est un autre souverain qui naît. L'époque est au "machiavélisme", la politique du réalisme qui fait fi de la parole donnée. La chrétienté est morte : le roi très-chrétien s'allie au Grand Turc ! Dans un livre alerte et qui remet en une pespective résolument moderne l'un des rois préférés des Français, Emmanuel Bourassin dresse le portrait sans concession ni parti pris de cet "amant de la beauté". L'exploitation de nouveaux documents permet en outre d'éclairer le rôle de cet organisateur de l'administration, de ce roi follement dépensier qui créa nos finances publiques, de cet acteur de premier plan dans l'histoire du monde. Une grande biographie qui donne aussi les clefs d'une époque à nulle autre semblable, celle des génies et des actes éclatants.
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