Résumé :
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Quelles leçons le milieu de l'humanitaire peut-il tirer de l'affaire de l'Arche de Zoé ? Pour beaucoup de ses acteurs, une des façons les plus expéditives de répondre est : "Aucune." "L'Arche de Zoé est atypique, vous explique-t-on catégoriquement dans certaines ONG importantes. Les membres de cette petite association inconnue ont voulu faire un coup. Ils ont pris pour argent comptant la propagande de Sauver le Darfour. Ils ont été encouragés par les 'politiques' du Quai d'Orsay et ont cru qu'ils allaient sauver le Darfour à eux tous seuls. Sur place, ils ont menti à tout le monde. Ils ont utilisé le symbole de l'enfant martyr pour remuer les foules, ont raconté une histoire impossible à des familles au grand c?ur et ont complètement bafoué les règles du droit international. Ils n'ont aucune éthique. Et puis, poursuivent les professionnels de la solidarité internationale, l'Arche de Zoé, ce n'est pas de l'humanitaire, mais du plagiat d'humanitaire. L'humanitaire, aujourd'hui, se professionnalise, il gère d'énormes budgets et sait s'autoréguler. Il est plutôt efficace, soutenu aussi bien par les donateurs privés que par les institutions internationales. Alors l'Arche de Zoé..." Et si, cependant, il nous fallait tous méditer les leçons de l'Arche de Zoé? L'auteur en quelques mots... Christian Troubé est rédacteur en chef de l'hebdomadaire La Vie. Il est notamment l'auteur de L'Humanitaire en turbulences. Les ONG face aux défis de la solidarité internationale et de Nouvelles famines. Des catastrophes pas si naturelles, deux ouvrages parus aux éditions autrement, en 2006 et 2007.
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